Il m’est enfin venu le temps de voyager,
Larguer les amarres qui me lient au passé.
De mémoires et de douleurs j’ai eu assez,
De côté, mon pas décidé s’est engagé.
Des tréfonds de mon âme je suis revenu.
Plongé dans l’amertume de mes déraisons,
J’ai bu à la dernière goutte l’oraison
Qui m’aura fait renaître ni vêtu ni nu.
En marche, le cœur limpide comme l’eau pure,
Mes sens en émoi me guident vers la vraie voie.
En confiance, en silence, libre de mes choix,
Je me suis efforcé sur une pierre dure,
Avec art, sans jamais aspirer au repos.
J’en ai construit mon temple puis rouvert mon cœur
Au beau, au bien, et à cette amère liqueur
Qui m’aura révélé l’émeraude plus tôt.
Une belle étoile me montre le chemin,
Seule ma raison me fera jouir de la Vie.
Des pierres abandonnées sur tous les parvis
Subsistent les espoirs de meilleurs lendemains.
Photographie : © Régis Grand – Sermione (Italie) – 08/2018
Je me disais, souvent, qu’il y avait en toi
Un poète qui surement saurait trouver sa voie.
Il attendait son heure, pour affirmer sa place,
Et faire naitre des pleurs, comme un instant de grâce.
A bientôt Régis, bien à toi
Je ne voulais, bien entendu, en aucun cas faire ombre au maître de l’Alexandrin que tu es…
;o)