Lors de mon premier séjour à Lagos, alors que je flânais le long des quais du port et du canal, mon regard fût très vite attiré par toutes ces amarres abandonnées au temps et à la rouille qui les rongeaient inexorablement.
Plus rien n’était dorénavant amarré à ces anneaux de métal autrefois assez forts pour retenir à la terre toutes les arches éprises de liberté et qui ne demandaient qu’à prendre le large…
Aujourd’hui, même l’alliance qui semblait les unir éternellement au présent se dissout, petit à petit. Le temps lui aussi veut rester libre. Les souvenirs et la nostalgie ne sont que de bien fragiles cordages, le noeuds finissent toujours par se défaire, et tout retourne toujours à la mer.
Photographies : © Régis Grand – Lagos (Portugal) novembre 2016