Il y a toujours des conséquences à chacune de nos actions, et Ethan Hunt va devoir assumer une fois de plus ses choix et surtout ses échecs.
Lors d’une précédente mission à Berlin, Ethan Hunt a choisi de sauver la vie d’un de ses équipiers en laissant s’échapper 3 sphères remplies de plutonium qui ne demandent qu’à trouver de vilaines mains pleines de mauvaises intentions pour faire sauter la planète. Sa mission, s’il devait l’accepter, est de récupérer coûte que coûte la valise de tous les dangers, dans une course contre la montre qui va donner d’entrée de jeu le rythme du défi à relever.
Dans ce sixième opus de la saga des Mission Impossible, on retrouve un Tom Cruise plus fringant que jamais, infatigable, que ni les missions de plus en plus complexes et dangereuses, ni l’âge avançant au fil des chapitres (22 ans tout de même que l’agent secret est interprété par l’icône d’Hollywood née dans un F14) ne semblent altérer l’énergie, le charme et la fougue.
On notera toutefois que le héros, comme l’ensemble du film, a perdu l’humour qui ponctuait jusque là par touche subtile le suspens et l’action qui trament l’histoire sans jamais s’effilocher.
De même pour les pointes de sensualité qui équilibraient dans les précédents épisodes le rythme soutenu de cascades ahurissantes, seul le baiser de la Veuve Blanche arraché des lèvres du super agent marquera, des 2h27 de scénario, le paroxysme romantique des personnages.
Néanmoins, ce volet tourné de nouveau par Christopher McQuarrie, qui avait déjà pris les commandes de Rogue Nation, va plus encore plus loin, plus fort, plus vite et Fallout est sûrement le meilleur de ce que l’on peut dorénavant appeler une véritable série.
Les cascades, toujours réalisées par Tom Cruise lui-même, pour autant invraisemblables qu’elles puissent être parfois, sont époustouflantes, renversantes (au sens figuré comme au sens propre), effarantes, et je me suis surpris à plusieurs reprises m’accrocher fermement aux accoudoirs de mon fauteuil, pour ne pas plonger dans un ravin avec un hélicoptère en feu, ou me prendre une voiture en contre sens, lancé à 100 km/h sur une BMW Nine-T (placement de marque oblige) en sens inverse place de l’Etoile !
Si l’on rajoute à cela une intrigue au nombre de tiroirs aussi vertigineux que les cascades mises en scènes et des rebondissements aussi surprenants qu’inventifs, on avale somme toute assez facilement les petites longueurs qui ne nuisent finalement en rien à l’ambition spectaculaire et réussie de ce grand moment d’action.
Indéniablement le meilleur des Mission Impossible.